
Notre vision : un rêve réalisable
Cette vision est notre but commun, un objectif stimulant qui permet d’unifier nos énergies sans les uniformiser.
« Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs. Il leur dit : « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. » (Mc 1, 16-18)
Les évêques de France invitent à quatre vendredis de jeûne et de prière pour sortir d’une bioéthique aveuglée.
Le projet de loi révisant la loi de bioéthique revient bientôt devant le Sénat, en deuxième lecture. Le Gouvernement voudrait le faire aboutir sans retard. Ce projet de loi entraîne des risques graves pour notre société en bouleversant l’ordre de la filiation humaine, en ouvrant de fait un droit à l’enfant au lieu de défendre les droits de l’enfant, et en organisant sur les embryons humains des recherches qui ne respectent pas leur intégrité et qui n’ont pas pour première visée leur santé, mais plutôt une amélioration des succès de la technique de procréation médicalement assistée.
N’assistons-nous pas à un aveuglement diffus sur la dignité de tout être humain qui vient gratuitement à l’existence et qui doit être accueilli fraternellement ?
Les évêques de France, réunis en assemblée plénière, ont souhaité appeler tous les catholiques ainsi que les hommes et femmes de bonne volonté à se tourner vers Dieu en priant et en jeûnant pour Lui demander la grâce de nous ouvrir les yeux à tous et d’être ensemble des artisans du respect de tous les êtres humains dès leur conception.
La Conférence des évêques de France (CEF) publie ce document préparé par son Groupe bioéthique afin d’aider chacun à vivre entre janvier et début février quatre vendredis (15, 22, 29 janvier et 5 février) de jeûne et de prière. Cette démarche spirituelle pourra se vivre chacun chez soi, seul ou en famille, ou, si les normes sanitaires le permettent, en communauté.
Avec un cœur paisible mais sans relâche, les catholiques souhaitent aider notre société française à être une société de l’amour et de l’espérance dans la vérité et le respect de la dignité humaine, sans quoi la fraternité prônée dans notre devise républicaine ne serait qu’illusion.
Cette vision est notre but commun, un objectif stimulant qui permet d’unifier nos énergies sans les uniformiser.
Présentation de l’encyclique “Fratelli tutti” du Pape François, consacrée à la fraternité et à l’amitié sociale.
Ouverture des églises, accueils fermés au public, permanences téléphoniques quotidiennes…
Nous connaissons tous, dans nos galeries marchandes ou centres commerciaux, les enseignes ‘clef-minute’, ‘talon-minute’ et autres qui nous assurent le service dont nous avons besoin dans l’urgence. La liturgie de ce dimanche nous présente des ‘conversions-minute’ en réponse à des urgences spirituelles.
À Ninive, la grande ville païenne, “dont la perversité est montée jusqu’aux cieux” (Jonas 1, 2), Jonas a, pendant une journée à peine, prêché la conversion face à la menace du châtiment divin, que déjà, toute la ville, sans attendre la fin du délai de grâce de 40 jours, jeûne et fait pénitence, bien aidée par l’ordre du roi (Jonas 3, 7) qui impose à tout être vivant, homme ou animal, jeûne intégral et pénitence sur la cendre et en vêtements de deuil. Remarquable rapidité de réaction et non moins remarquable unanimité dans la démarche de repentir-conversion, face à la menace de sanction divine.
Au bord du lac, ce n’est pas une parole de menace, mais l’annonce de la Bonne Nouvelle de Dieu qui doit entraîner le même retournement chez ceux qui entendent l’appel lancé par le jeune prophète de Galilée : “Venez derrière moi”. “Aussitôt” Simon et André, puis plus loin Jacques et Jean “laissant tout – filets, barques et famille – partirent derrière lui”. La même rapidité de réaction et la même unanimité dans la réponse à l’appel. On est manifestement dans l’urgence, urgence d’appeler, car “le royaume de Dieu est proche” et urgence de répondre pour devenir “pêcheurs d’hommes”.
Ce lundi 25 janvier, nous fêterons la ‘conversion-minute’ de Saul sur la route de Damas. Après trois jours de jeûne, le persécuteur aveugle est baptisé par Ananias et devient le prédicateur flamboyant de la mission évangélique (Ac 9, 1-19). Il y avait urgence pour Paul et pour le monde.
Qu’ont-ils en commun, ces hommes aux profils si variés ? En fin de compte, malgré beaucoup de tergiversations pour certains d’entre eux, une même obéissance à la parole de Dieu. Ce n’est sûrement pas une obéissance servile pour Jonas, le rebelle. Il doit abandonner son idée de la mission. Il était sûr que les païens ne pourraient pas accepter le message du Dieu des Juifs, et voilà qu’ils se convertissent ! Les pêcheurs de Galilée vont quitter la sécurité relative de leur entreprise, laisser leurs filets, leur barque et leur père pour suivre Jésus et devenir pêcheurs d’hommes. Saul sera aveuglé sur le chemin de Damas et il lui faudra trois jours pour y voir clair et accepter le baptême d’un disciple du Christ qu’il venait poursuivre en justice…
En ce dimanche de la Parole de Dieu, reconnaissons qu’il n’est pas rare et qu’il est même fréquent que la parole du Seigneur contrarie nos projets. En effet, comme Jonas, Paul, Pierre et les autres, ce n’est pas notre idée qui prime, ce n’est pas nous qui fabriquons le programme de la mission. Nous n’avons pas à précéder l’appel du Seigneur, nous avons à le suivre. Maintenant !
Père Christophe Chatillon
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