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La semaine dernière, plusieurs milliers de coureurs franchissaient dans la joie (et la douleur parfois) la ligne d’arrivée du marathon de Paris. Quant à nous, après nos 40 km du Carême, voici enfin l’arrivée à Pâques. Peut-être sommes-nous un peu déçus de notre course. Nous n’avons pas tenu toutes nos résolutions, nous avons parfois fait des écarts. Et pourtant, le Carême n’est pas une question de performance dans l’ascèse et l’effort. Le Seigneur nous attend dans la joie, dans le petit matin de Pâques, tel que nous sommes.
Le jardin où Marie Madeleine fait sa rencontre est le signe d’une création renouvelée par la Résurrection de Jésus. C’est bien ce que notre arrivée au bout de ces 40 jours signifie. Avoir désiré et espéré rencontrer le Ressuscité pendant toute notre course est le véritable effort qui nous est demandé, pendant le Carême et toute notre vie, pour renaître sans cesse dans son amour.
Mais il ne s’agit pas de s’arrêter de courir une fois franchie cette ligne d’arrivée. Comme les femmes du matin de Pâques, reprenons notre course pour partager notre joie au monde entier : le Seigneur est ressuscité !
Philippe Briffault