La crise que nous sommes en train de traverser est mondiale. Or, la mondialisation effraie les uns, séduit les autres. Elle n’est pourtant, en elle-même, ni bonne ni mauvaise : elle est ce que nous en faisons. La vivons-nous selon l’esprit de Babel ou selon l’esprit de la Pentecôte ? Dans un cas, c’est l’uniformisation, avec son cortège de dominations et d’injustices. Dans l’autre, c’est une chance pour un vrai universalisme, fondé sur le respect des différences et des libertés, avec une exigence accrue de solidarité.
L’universalisme chrétien s’ancre dans le récit de la Pentecôte. Après que des langues de feu se furent posées sur la tête des apôtres réunis, ceux-ci devinrent capables de comprendre différentes personnes ne parlant pas la même langue et de se faire comprendre d’elles, d’annoncer ainsi le message de Jésus à tous les peuples, si divers soient-ils. Le sens de cette histoire est clair : ce message s’adresse à tous les hommes sans que ceux-ci aient besoin, pour l’accueillir, de devenir semblables les uns aux autres.
Le christianisme naissant se situe donc d’emblée dans une perspective que l’on qualifierait aujourd’hui de mondialiste, mais d’un mondialisme lié au respect de la diversité. Notons au passage combien les apôtres sont étonnés de ce qui leur arrive : à cette époque comme maintenant, le mouvement spontané de chacun de nous est de privilégier son propre groupe, alors que l’Esprit de Dieu agit autrement et invite à en faire autant.
L’universalisme chrétien n’est pas une fin en soi. Si les apôtres se mettent à se faire comprendre des étrangers, ce n’est pas pour parler de n’importe quoi, mais pour propager la bonne nouvelle, celle de l’Incarnation et du salut pour tous. Universalistes dès le départ, les chrétiens n’ont pas à fuir la mondialisation en cours ni à la rejeter en bloc, mais à l’orienter vers une réelle unité des hommes à partir de la nécessaire diversité des sujets.
L’unité est le contraire de l’uniformité, elle suppose la pluralité, la différenciation des sujets et la communication entre eux.
Père Christophe Chatillon
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